De nos jours, l'Australie est divisée en six états et deux territoires:
- La Nouvelle Galles du Sud (NSW), Capitale : Sydney
- Le Victoria (VIC), Capitale : Melbourne
- L'Australie du Sud (SA), Capitale: Adélaïde
- L'Australie de l'Ouest (WA), Capitale: Perth
- Le Queensland (QLD), Capitale: Brisbane
- La Tasmanie (TAS), Capitale: Hobart
- Le Territoire du Nord (NT), Capitale: Darwin
- Le Territoire de la Capitale Australienne (ACT), Capitale: Canberra
La Capitale du Gouvernement Fédéral Australien est Canberra, et non pas Sydney ou Melbourne comme le pensent parfois certains
Les armoiries de l'Australie sont riches en symboles. Accordées par le Roi George V en 1912, elles consistent en un blason comportant les emblèmes des six états australiens, symbole de la fédération crée en 1901.
Par tradition populaire, l'acacia doré, le kangourou et l'émeu (deux animaux qui ne reculent jamais) sont considérés comme les emblèmes nationaux de la flore, et de la faune australiennes.
L'étoile dorée a 7 pointes : la septième représente les Territoires du Commonwealth. C'est cette même étoile que l'on retrouve sur le drapeau australien. Les autres étoiles visibles représentent la croix du Sud, que l'on ne peut admirer dans cette configuration que depuis cet endroit du globe terrestre.
Mais revenons à Uluru, aussi appelé Ayers Rock. Ce fameux rocher est le plus grand monolithe du monde : il possède une forme ovale ayant 3,6 km de longueur, 2 km de largeur, pour une circonférence de 9,4 km. Il s'élève à 345 mètres du sol, bien qu'à l'instar des icebergs une partie encore plus importante soit enfouie dans le sol.
Il est composé de grès feldspathique ("arkosic sandstone" en anglais), qui lui confère des couleurs spectaculaires, surtout à l'aurore et au coucher du soleil
Le parc naturel de Uluru-Kata Tjuta fait environ 132,566 hectares, et est classé comme patrimoine mondial. Patrie des Pitjantjatjara et des Yankunytjatjara (aussi connus sous le nom de Anangu), il leur a été rendu en 1985. Le nom de Ayers Rock avait été donné par William Gosse qui l'aperçut pour la première fois en 1873. Il choisit le nom en hommage au président d'Australie méridionale de l'époque, Sire Henry Ayers. Lors de la restitution aux Anangus, le nom du parc devint alors Uluru-Kata Tjuta pour confirmer l'appartenance des aborigènes. Le nom de Kata Tjuta vient d'un faisceau de 36 formations rocheuses, situé à environ 32 km à l'Ouest de Uluru.
Selon la légende d'Anangu, les abords d'Uluru (ses cavernes, falaises, et chutes d'eau) sont profondément reliés au concept spirituel appelé le "Dreamtime". Le Dreamtime existe indépendamment du temps normal. Ainsi, une personne peut se relier au DreamTime et à ses ancêtres en visitant les emplacements géographiques sacrés sur terre tels qu'Uluru.
Les grands ancêtres du “Dreamtime” ont formé Uluru en quittant le monde des vivants. Cette montagne permet de communiquer avec eux et d’entrer dans le “Rêve”, notion importante dans la vie religieuse des aborigènes. Elle exprime l’ordre physique, moral et spirituel qui régit l’univers. C’est à Uluru que tout a commencé : le nombril d’où s’est développé le monde.
Au commencement, la terre était une plaine infinie et obscure, séparée du ciel et de la mer grise et salée, étouffée dans une pénombre brumeuse. Il n'y avait ni soleil, ni lune, ni étoile.
Cependant, loin de là, vivaient les habitants du ciel : créatures indifféremment jeunes, de forme humaine mais avec des pieds d'émeus, leur cheveux blonds étincelant comme des toiles d'araignées dans le coucher de soleil, sans âge et ne vieillissant pas, qui existaient depuis toujours dans leur paradis vert et moiré situé au delà des nuages du Ponant.
Sur la surface de la terre, il n'y avait que quelques grottes qui deviendraient, un jour, des "waterholes" (points d'eau). Il n'y avait ni animaux ni plantes, mais déjà agglutinées autour des waterholes il y avait des masses d'eau pulpeuses : morceaux de soupe originelle, silencieuses, aveugles, ne respirant pas, inconscientes mais éveillées, contenant chacune l'essence de la vie, ou la possibilité de devenir humaine.
Sous la croûte terrestre, cependant, les constellations étincelèrent, le soleil se mit à briller, la lune grossit et pâlit, alors que toutes les formes de vie dormaient : l'écarlate du pois du désert, le chatoiement d'une aile de papillon, les blanches moustaches nerveuses du Vieil Homme Kangourou, sommeillant tel des graines dans le désert, qui doivent attendre une averse vagabonde.
Au matin du Premier Jour, le soleil sentit soudain le besoin de naître. Ce soir, les étoiles et la lune suivraient. Le soleil explosa à la surface, inondant la terre de lumière dorée, réchauffant les cavernes en-dessous desquelles les Ancêtres dormaient. A la différence des habitants du ciel, ces Anciens n'avaient jamais été jeunes. C'étaient des vieillards boiteux et fatigués aux genoux noueux, et ils avaient dormi une éternité dans la solitude.
Et c'est ainsi, le Premier Matin, que chaque ancêtre assoupi sentit la chaleur du soleil se presser sur ses paupières, et sentit son corps donner naissance à des enfants. L'homme serpent sentit des serpents sortir en ondulant de son nombril. L'homme cacatoès sentit des plumes lui pousser. L'homme-larve (de moustique) sentit un frétillement, la fourmi à miel un chatouillement, le chèvrefeuille ses feuilles et ses fleurs se déployer.
L'homme-Bandicoot sentit des bébés bandicoots grouiller de dessous ses aisselles. Toutes les "créatures vivantes", de leur lieux de naissance respectifs, se hissèrent vers la lumière du jour.
Du fond de leur caverne (qui se remplissait à présent d'eau) , les Anciens sortirent une jambe puis l'autre. Ils secouèrent leurs épaules et fléchirent leurs bras. Ils extirpèrent leur corps de la boue. Leurs paupières s'ouvrirent en se craquelant. Ils virent leurs enfants jouant dans la lumière du soleil.
La boue tomba de leurs cuisses, tel le placenta d'un bébé. Ensuite, tout comme le cri du bébé, chaque Ancêtre ouvrit sa bouche et cria "JE SUIS! "JE SUIS - Serpent... Cacatoès...Fourmi-miel... Chèvrefeuille..." et ce premier "JE SUIS", cet acte originel de nommer devint ensuite et pour toujours, le couplet le plus secret et le plus sacré du Chant des Ancêtres.
Chaque Ancien (qui se dorait maintenant dans la lumière du soleil) avança son pied gauche et appela un autre nom. Il avança ensuite son pied droit et appela un troisième nom. Ils nommèrent les waterhole, les lits de roseaux, le gommier - appelant à droite et à gauche, appelant toutes les choses à être et tissant leurs noms en vers.
Les Anciens chantèrent en parcourant le monde entier. Ils chantèrent les rivières et les étendues, les puits salants et les dunes de sable. Ils chassèrent, mangèrent, firent l'amour, dansèrent, tuèrent : où que leur chemin les menait, ils laissaient une traînée de musique.
Ils enveloppèrent le monde entier dans une toile de musique; finalement, quand la terre fût chantée, ils se sentirent fatigués. De nouveau ils sentirent dans leurs membres l'immobilité glacée de l'éternité. Certains s'enfoncèrent dans le sol sur lequel ils se tenaient. D'autres se traînèrent dans les grottes. D'autres enfin rampèrent vers leurs "Maison Éternelles", vers les ancestraux waterholes qui les emportèrent.
Ils "retournèrent tous à l'intérieur" (they went 'back in').
Mythe aborigène de la Création, tel que décrit par Bruce Chatwin dans son livre "The Songlines", 1987 [pp. 80-82].
Ce texte donne une lumière toute particulière sur cette histoire de Broussaille qu'est "La Source".
L'histoire de Frank est un hommage à ces croyances aborigènes, un hymne aux forces naturelles et mystiques.
Sources :
- http://www.synaptic.bc.ca/ejournal/drmtime1.htm
- http://home.mira.net/~areadman/bandi.htm
- http://www.anbg.gov.au/emblems/sa.emblem.html
- http://library.thinkquest.org/28855/ants.html
- http://www.objectif-australie.fr/pages/01australie/01nord.html
- http://www.condorcet.com.au/_oz/b_carr/oz_fed.html
- http://www.australie.com.au/french/australie.html