Les mouettes des premières pages survolent un Bruxelles imaginaire, ainsi que le parc royal, près du palais royal. On en trouve ici un bref historique :
Situé entre le Palais du Roi et le Parlement, ce lieu dont l’aménagement fut décidé à la fin du XVIIIe. siècle, était appelé “warande”. Dans cette garenne des ducs de Bourgogne et des ducs de Brabant étaient chassés un gibier abondant, du cerf et du daim jusqu’au sanglier et autres petits animaux sauvages. La réputation de l’endroit et de ses beautés, s’étendait à toute l’Europe.
Ce parc à gibier était voisin du palais des ducs de Brabant, qui fut détruit par un incendie, en 1531. A partir de de cette date, la “warande” fut abandonnée pendant des décennies et ce ne fut qu’en 1776 avec l’approbation de l’impératrice Marie-Thérèse que le gouverneur Charles de Lorraine, en accord avec les autorités bruxelloises, fit entamer en 1776, les travaux d’aménagement de l’endroit en un parc de promenade.
Au début l’architecte autrichien Joachim Zinner, jardinier de la Cour, fut chargé du dessin de ce parc, rapidement il fut assisté par le Français Barnabé Guimard, un urbaniste néoclassique qui en changea plusieurs fois les plans. En fait, le parc est une œuvre collective.
Très rapidement, le nouveau parc attira beaucoup de monde mais en 1793, les occupants révolutionnaires français le ravagèrent et abattirent les statues et les bustes des empereurs romains dont on l’avait orné. En 1797, la ville s’attacha à réparer les dégâts et repeupla bientôt le parc de statues et de bustes que nous pouvons encore voir. Ce que le visiteur ne distingue pas, ce sont les nombreux symboles maçonniques que révèle le dessin du parc de Bruxelles et que des spécialistes ont découverts sur le plan.
La rue dans laquelle Broussaille habite, la rue des Acacias, est fortement inspirée de la rue Godecharle, située non loin de la rue Wiertz. Malheureusement, la construction du Parlement européen a entraîné la destruction de cette partie de la rue. Voyez ci-contre à quoi elle ressemble de nos jours :
C'est au bout de cette rue que se trouve l'épicerie où Broussaille achète, à la case 8, la nourriture de son chat :
Ci-dessous, une image extraite de l'excellent dossier pédagogique du CRDP de Poitou-Charentes (que vous pouvez découvrir ici), montre les lieux d'actions des différents albums, que nous développerons dans les prochains chapitre de ce satellite... : La maison d'Auguste Petit, que l'on peut voir à la page 17, est inspirée d'une maison bien précise de la rue Wiertz... Les photos qui suivent montrent clairement l'analogie. Outre la façade, remarquez aussi la grille métallique :
Finalement, voici des photos issues des archives de frank, et qui sont réellement à l'origine de certaines cases de l'album :
Notez que la statue en noir et blanc est un dessin que l'on trouve à la fin de l'album "Les baleines publiques" (collection Repérages). La statue que Broussaille voit en rêve est légèrement différente, mais l'influence est néanmoins très nette...
Album lié